Du vertige derrière ton écran

Le parkour…

Je me souviens que je regardais ça quand j’étais jeune ados.

Totalement impressionné par ces personnes qui escaladent les balcons, sautent d’un toit à un autre…

Je sais plus pourquoi, mais récemment je me suis souvenu de cette discipline et j’ai recherché des vidéos sur internet.

C’est là que je suis tombé sur une vidéo compilation de scènes toutes les plus incroyables les unes que les autres.

On y voit un groupe de mecs qui parcourent une ville passant de toit en toit comme des ninjas.

Ce groupe, c’est « STORROR »

Une équipe de 7 mecs, qui ont grandi ensemble dans une petite ville d’Angleterre. Inspiré dans leur adolescence par des documentaires sur le parkour, ils ont débuté la discipline, puis ont commencé à uploader des vidéos sur YouTube.

Et je crois que t’es obligé d’être impressionné en voyant ce genre de vidéos.

Déjà par l’exploit d’arriver à sauter entre deux toits qui sont séparés par plusieurs mètres l’un de l’autre.

Et ensuite par le danger. Parce que tu te rends bien compte qu’à la moindre petite erreur, une glissade, un saut un peu trop court, et le mec tombe dans le vide. (et à cette hauteur, il n’y a aucune chance de survivre)

Les vidéos de STORROR se regardent très bien. Ils t’emmènent avec eux dans leurs vlogs, tu les vois s’entraîner, rater, rater et encore rater jusqu’à enfin réussir (la plupart du temps, ils s’entraînent au sol, pas sur des toits.), tu les vois douter, avoir peur… et puis ils sont assez marrants.

Je me suis un peu mis à bing-watcher leurs vidéos et puis je suis tombé sur la bande d’annonce d’un documentaire qu’ils ont sorti en 2017 : Roof Culture Asia

Le spitch du documentaire est de faire du parkour et de belles images dans 3 « megacities » d’Asie : Hong Kong, Tokyo et Séoul.

Après avoir vu la bande d’annonce, je savais qu’il fallait que le regarde !

Des mecs qui escaladent des canalisations pour accéder à des toits, qui se retrouvent à des hauteurs incroyables, qui déjouent la sécurité (oui, parce qu’on n’aime pas trop qu’un groupe de jeunes se balancent dans le vide à 50m de haut… non en fait, on s’en fout de ça… c’est une propriété privée merde), dans un décor parfois franchement cyber-punk… il fallait que je voie ça !

Roof Culture Asia

Le groupe arrive à Hong Kong, dans un hôtel carrément miteux, et doit commencer le repérage, c’est-à-dire trouver des endroits où ils vont pouvoir faire leurs performances et les filmer.

Mais c’est plus dur que prévu : Les portes qui permettent d’accéder aux toits des immeubles sont très souvent équipés d’alarmes qui te rendent à moitié sourd quand tu ouvres la porte.

Heureusement, une partie des alarmes ne sont pas fonctionnelles et ils peuvent commencer à tourner. Mais ce n’est pas fini : Ils doivent quand même mettre des stratagèmes en place, se faufiler par des fenêtres, user de discrétions pour éviter la sécurité des immeubles, hôtels…

Assez rapidement, et sans le faire exprès, ils vont se retrouver au centre de l’attention de Hong Kong, et vont être tracké par la police (note l’effort que je fais pour ne pas te spoiler)

… ce qui ne va pas les aider à se faire discret, et être sereins pour leurs escapades.

Mais bon, le séjour se passe bien et ils arrivent à tourner ce qu’ils veulent.

Les déconvenues passées, ils s’envolent pour Tokyo, ville certes très belle, mais qui va donner du fil à retorde à l’équipe.

Des 3 villes « visitées », c’est celle-ci qui va être la plus difficile… La police est omniprésente… ce qui leur vaudra quelques petits ennuies…

L’atmosphère de Séoul est complètement différente !

… autant au niveau « social » (les gens sont sympa avec eux), qu’au niveau climat (il fait extrêmement chaud, ils transpirent des litres…)

Pendant le documentaire, tu te rends compte qu’il faut presque plus d’effort pour accéder à l’endroit que pour faire les figures :

Il faut monter des tonnes d’escalier… pour au final déclencher une alarme et s’enfuir à toute vitesse.

Escalader des structures métalliques à l’extérieur d’un bâtiment pour esquiver les alarmes

Et une fois que tu arrives en haut, ça n’est pas terminé !

Il faut que le spot soit correct, qu’il y est des possibilités de figures et que ça soit « safe » (au niveau des revêtements, des distances…)

Et ce n’est pas fini : alors que tu es en train de te préparer à sauter, la sécurité ou la police peut débarquer et te mettre la pression pour dégager.

Mais quand ça passe, c’est beau.

Un autre point auquel le documentaire accorde beaucoup d’importance :

Le rapport au danger.

On ne te dit pas seulement « C’est des athlètes professionnels, qui savent ce qu’ils font »

Ils t’expliquent comment ils abordent le danger, et pourquoi ils peuvent se permettre de faire ça.

On t’explique que chaque variable est prise en compte. Que pour un mouvement, toutes les options ont été passées en revue.

Que pour pouvoir faire ce qu’ils font à une telle hauteur, il faut qu’ils s’entraînent énormément au sol (et on voit une partie entraînement sur le doc)

Il y a aussi toute une partie sur la relation à l’incertitude, parce que oui, ils doutent, et ont peur, mais il y a certaines conditions qui font qu’ils se disent « c’est ok, je peux le faire » (alors que le côté rationnel du cerveau te dirait plutôt de ne pas sauter entre deux immeubles de 50m de hauteur, séparés de 5 mètres l’un de l’autre)

D’ailleurs, la partie sur l’incertitude s’applique au parkour, mais aussi à la vie en général.

Bref, je te recommande chaudement ce documentaire !

Je me suis surpris à avoir le vertige derrière mon écran, genre vraiment. (tu te dis « putain, je suis juste derrière mon écran et j’arrive à ressentir du vertige, c’est fort quand même »)

Et on a parfois l’impression de suivre une équipe de cambrioleur d’élite, quand la police et la sécurité sont à leurs trousses, qu’ils les esquivent en se cachant le long d’un mur d’un building, avec une vue plongeante sur une rue surpeuplée, pour au final repartir comme si de rien n’était par l’entrée principale, avec les sirènes qui hurlent en arrière-plan.

Et puis l’équipe a un gros capitale sympathie, donc c’est très agréable à regarder 🙂

2 réflexions au sujet de “Du vertige derrière ton écran”

  1. Alors moi, j’ai découvert Storror plus récemment, mais depuis pas mal de temps j’adore suivre leurs homologues français : Le Wizzy Gang.
    Pareil, quand il y’a caméra embarquée en haut d’un immeuble, je choppe le vertige…surtout quand je regarde sur la télé ?

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    • J’avais vu un court passage d’interview avec Wizzy Gang, mais j’étais pas aller plus loin, mais après ton commentaire je suis aller check leurs vidéos et c’est carrèment propre. Ils ont putain de niveau eux aussi !

      Merci pour la re-découverte 🙂

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