L’incroyable histoire de l’île de la rose

L’incroyable histoire de l’île de la rose

J’avais mis ce film dans ma liste « film à voir plus tard », sans grande conviction…

Je pensais que c’était un film sur Sealand, une micro nation (en gros un tout petit « pays » auto-géré, pratiquement inconnu et qui n’est pas reconnu par les autres pays que l’on connaît bien), qui existe vraiment et qui est installé sur une ancienne plateforme militaire à 10 km des côtes britanniques.

Sealand (Photo : John In Pink)

Le sujet m’intéressait beaucoup, mais après avoir vu le trailer, j’ai eu l’impression que l’histoire avait été romancée, vidé de sa vérité pour en faire un divertissement un peu vide.

Mais je me suis trompé sur toute la ligne !

Déjà le film ne porte pas sur Sealand.

Le film porte sur une autre histoire, celle de l’île de la rose (qui a aussi véritablement existé). C’est un peu le même concept. Il s’agit aussi d’une île indépendante, une micro nation, bâti sur des pilotis, avec une structure tout en fer, elle a été construite par un ingénieur un peu fou et se situe au large des côtes italiennes.

En fait : j’ai totalement découvert l’existence et l’histoire de l’île de la rose avec ce film ! (et pendant le film ^^)

L’île de la rose (celle du film)
la véritable île de la rose

… et je me suis trompé : le film est vraiment très très cool !

On suit le parcours d’un ingénieur italien, Giorgio Rosa, fraîchement diplômé, qui est du genre à ne pas trop aimer l’autorité. Genre le gars construit sa propre voiture, plutôt que d’en acheter une (et c’est aussi le genre de gars qui ne voit pas l’utilité d’un permis de conduire)

La boulette

Et quand Giorgio a une idée en tête, qu’il sait que ça peut se construire… bein… il le construit ? (d’où la construction de sa propre voiture)

Du coup, avec ce genre d’état d’esprit, ça lui ramène quelques emmerdes, on apprend que le bon vieux Giorgio a déjà eu plusieurs déboires avec la justice, notamment avec une sombre histoire en rapport avec un avion, mais qui ne sera pas plus expliqué que ça…

Par un total hasard, il tombe sur une publicité qui lui donne l’idée de créer une île dans les eaux internationales. C’est à dire dans un espace vierge de toutes juridictions, ou aucun pays ne peut appliquer sa loi.

… et il y a une zone comme ça, à 20 minutes des côtes italiennes.

La deuxième étape et de savoir comment construire cette île ?

Avec du sable ? Impossible !

Avec une structure métallique ? Oui, mais comment transporter les matériaux nécessaires à la construction au large ? Transporter ça par bateau, ça coûte une blinde ! Et Giorgio il fait partie de la classe moyenne, il roule pas sur l’or ! Bref, il n’a pas l’argent nécessaire pour transporter les matériaux jusqu’au site de construction.

Au final, là aussi par un hasard, il va trouver comment acheminer les matériaux nécessaires, sans rien payer ! Il aura juste à payer les ouvriers pour la construction (enfin peut-être ?)

Dans ce chantier fou, il va se faire aider par un ami, lui aussi ingénieur (mais autrement plus bourrin et amorale que lui) pour construire cette île. Et plus tard rejoins par toute une équipe de personnages haut en couleur.

Une fois l’île construite, d’autres questions se posent :

Que faire sur cette île ?

Quelle langue adoptée ?

Parce qu’il s’agit bien d’un projet qui vise l’indépendance et la liberté ! … en tout cas pour Giorgio.

Il faut créer des timbres, des passeports, une monnaie etc…

Des vrais timbres de l’île de la rose (Photo : Lorenzo Rosa)

Mais, face à cette liberté folle comment vont réagir les autres gouvernements ?

En tout cas, l’Italie n’aime pas du tout le projet. Surtout que pas très loin, en France, on est en pleins mai 1968, avec les manifestations étudiantes… et ils aimeraient éviter ce genre de trucs…

Pour Giorgio, l’ingénieur qui construit tout ce qu’il a en tête, même les choses les plus folles, une réalité s’impose :

Le plus dur n’est peut-être pas de bâtir une île indépendante, mais de continuer à exister comme tel.

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